Bavella's beach
Archives +

Les aiguilles de Bavella, un des hauts lieux de l'île, parmi les plus visités. Alors quand le ciel a décidé d'y incorporé toute sa splendeur, le résultat ne peut être que magique. Et pourtant, ce n'était pas gagné...

25 mars 2010. Je quitte Ajaccio en début de journée après avoir jeté un petit oeil sur les modèles de prévision météo pour l'après-midi. Des nuages bas sont à craindre sur la façade orientale de l'île, mais ils devraient être suffisamment bas pour laisser le col de Bavella (1218m) et ses aiguilles au soleil. Je pars donc confiant.

Mais je vais vite déchanter. En me rapprochant, je constate que le col est pris dans le brouillard, tout comme les aiguilles. Seul le côté occidental reste au soleil. Les nuages bas ne seraient donc pas aussi bas que je l'attendais. Je positive en me disant qu'il est encore tôt, et que les prévisions effectuées n'étaient valables que pour l'après-midi.

Malgré tout, une fois au col, j'opte pour un sentier qui longe les aiguilles sur leur flanc occidental, ce qui devrait me permettre de retrouver le soleil (carte). Me voilà donc parti...

C'est un sentier que je ne connais pas. Je suis plusieurs fois venu dans les parages mais n'ai jamais réellement approché les aiguilles. Rapidement, je me rends compte que j'ai loupé la bifurcation. Le sentier grimpe, ce qui ne laisse aucun doute sur le fait que je me sois engagé sur celui qui passe au coeur même des aiguilles. J'hésite quelques instants puis décide de poursuivre. Je mise sur une éclaircie. Et puis si elle ne vient pas, tant pis. Une promenade dans le brouillard ça a son charme aussi.

L'ascension se fait donc dans une belle purée de pois. J'arrive à un premier col, toujours dans le brouillard. Le soleil ne semble pas loin. Mais toujours trop loin. Je déjeune, dans le brouillard. Il est bientôt 14h, toujours pas d'amélioration. Je n'y crois plus et décide donc d'entamer un retour. A peine ai-je redescendu une cinquantaine de mètres que les rayons du soleil me parviennent enfin. Je remonte (en courant) jusqu'au col, craignant que l'instant ne dure pas. Là haut, le spectacle est splendide. Les aiguilles commencent à se détacher alors que quelques vapeurs m'entourent encore. Mais l'eclaircie est fugace, à peine une dizaine de minutes. Le brouillard revient...

Mais je crois possible une autre éclaircie et me place donc un peu plus bas afin d'effectuer d'autres images. J'attends une dizaine de minutes. D'un coup, le brouillard se retire vers la vallée, la température grimpe de 3 ou 4 degrés et le soleil offre ses plus beaux rayons. Ce va-et-vient de la masse nuageuse se reproduira 3 ou 4 fois de suite. Il s'agit en réalité d'un phénomène de houle, semblable à celui que l'on peut observer sur l'océan (quelques vidéos présentes sur internet l'illustre assez bien: exemple). Puis les nuages finissent par se retirer définitivement des aiguilles pour rester 200 ou 300 mètres plus bas. Totalement seul, je profite alors d'instants privilégiés, dans ce paysage dans lequel on ne sait plus où sont ciel et terre...

(Cliquez sur l'image pour accéder au diaporama)

 

 

Cliquez pour voir les images

De retour au col, les aiguilles se dévoilent enfin.

Une seconde éclaircie se prépare.

Les nuages descendent de nouveau. En quelques instants, le paysage change radicalement. La neige est encore bien présente sur les versants nord.

La mer se retire définitivement pour stationner 200 ou 300 mètres plus bas.

Les pins Laricci, espèce endémique à la Corse, sont très présents dans les aiguilles, parfois dans des endroits peu confortables.

On serait presque tenté d'y plonger...

La mer de nuage s'étend à perte de vue

Vous souhaitez être informé de la publication des prochains articles? Laissez-moi votre adresse:


Veuillez indiquer un e-mail valide.

 

 

© 2010 Tony Le Bastard
Mentions légales