Arcs électriques
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6h du matin. Le soleil distille ses premiers rayons. Les heures s'égrainent, la chaleur devient écrasante. Telle un métronome, la brise se lève, tempérant un instant l'atmosphère. Imperturbable, le soleil poursuit sa course dans un ciel au bleu délavé. Quelques petits nuages joufflus coiffent de temps à autres les plus belles cimes, en guise de petites fantaisies célestes. Puis, lentement, comme hier, comme demain, l'astre du jour vient s'évanouir dans la brume de l'horizon, sans panache, rongé lui aussi par la monotonie. Ainsi va l'été insulaire. Une chanson répétée durant 3 mois, avec toujours le même refrain, celui qui vous reste dans la tête et dont vous craignez ne plus jamais pouvoir vous débarrasser. Les jours se suivent, se ressemblent. Le passé devient confus, sans repère...

L'automne signe le renouveau, un second printemps. L'impatience est difficile à contenir. Au loin déjà on semble entendre le ciel gronder, les rivières courrir, la mer se mouvoir. Ce n'est plus qu'une question de jours. L'illusion va bientôt laisser place à la contemplation. Alors quand les nuées entament leurs premières crises de boulimie, on veut y être, voir la Nature sortir de sa pesante létargie.

Ce 13 septembre était peut-être ce jour, le mien quoiqu'il arrive. Celui qui ouvre un nouveau chapitre, une nouvelle histoire, et tous leurs espoirs. C'est dans l'extrême Sud que s'en sont dessinés les premiers contours. A la faveur d'un peu de froid en haute altitude, les nuages se sont mis à gonfler sur les montagnes méridionales. Poussés par un souffle venant du Nord, l'espoir était grand de les voir prendre le large. C'est ainsi que j'ai placé mes espoirs quelque part entre le Lion et le Grain de Sable, entre Roccapina et Bonifacio. Et c'est bien là que sont se sont écrites les premières lignes, celles de mon automne, de mes rêves qui ne demandent qu'à être réalisés...

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En arrivant sur le bras de mer séparant Corse et Sardaigne, l'orage formé sur la montagne s'emballe. Les coups de foudre se succèdent à une cadence infernale, rythmé par les grondements incessants du tonnerre. La vivacité des couleurs de l'arc-en-ciel apparaît comme le maquillage d'une bête venimeuse qu'il vaut mieux ne pas se risquer à toucher. (Corse - 13/09/2012)

La foudre s'abat sans relâche sur la mer. La tour génoise d'Olmeto se fait toute petite. (Corse - 13/09/2012)

Les montagnes sardes se dévoilent au loin. (Corse - 13/09/2012)

Arc-en-ciel extraordinaire au-dessus du massif de Cagna alors que l'orage s'éloigne. On distingue assez nettement les arcs surnuméraires (bandes striées sur le bord intérieur de l'arc-en-ciel). Un arc aux couleurs insolentes comme j'en ai rarement vu. (Corse - 13/09/2012)

L'arc-en-ciel semble avoir repeint toute la vallée de l'Ortolo, sinistrée par un énorme incendie en 2009. L'orage laisse derrière lui une lumière plus vue depuis le printemps. Les yeux pétillent. (Corse - 13/09/2012)

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